Acte3-Amadou Ba est-il le vrai candidat de la mouvance présidentielle?
Amadou Ba n’est pas bien lôti dans son propre camp politique où les principaux responsables refusent de mouiller le maillot. Il y a alors une forte probabilité pour un vote sanction contre le prétendu candidat de la mouvance présidentielle, Amadou Ba. La composition du nouveau Gouvernement de Macky Sall peut faire réfléchir sur les réelles motivations du régime de Macky Sall à l’endroit de son « joker » Amadou Ba.Macky Sall débarque Amadou Ba en rase campagne et lui coupe l’herbe sous les pieds. Amadou Ba part ainsi très diminué dans cette campagne électorale. Ses principaux souteneurs au sein de l’Alliance pour la République (APR) et les alliés de la gauche qui l’ont ouvertement soutenu sont aujourd’hui hors du Gouvernement de Macky Sall.Mais Amadou Ba continue à se voiler la face. Il est certes conscient du double jeu de ses « partenaires politiques » mais il est tenu de faire contre mauvaise fortune bon coeur.Apparemment tout est fait par le régime de Macky Sall pour contrer l’élan mobilisateur de « son candidat » Amadou Ba. Les chances de Amadou Ba dans cette élection semblent alors très réduites.Macky Sall prépare-t-il un coup fourré? Il donne en tout cas l’air de quelqu’un qui est en train de mener son dernier combat à la tête de l’Etat du Sénégal. Mais pourquoi, contre qui ou au profit de qui? Avec Macky Sall tout est encore possible jusqu’au jour du vote et le jeu peut changer à tout moment de la compétition. Disons-le clairement rien ne montre que Amadou Ba est le vrai candidat de la mouvance présidentielle. Encore que c’est très risqué pour le camp du pouvoir au vu du peu de temps qui les sépare de la Présidentielle qui est fixée pour le moment à la date du 24 mars 2024.A moins que Macky Sall ait choisi de quitter le pouvoir en emportant avec lui toute la clique qu’il a accompagnée durant ses douze ans au pouvoir. Ainsi même son propre parti l’Alliance pour la République (APR) ne le survivra pas. Et ça ressemble finalement à un réglement de comptes au sommet de l’Etat, entre un Président qui se sent spolié, mal servi ou même trahi et un Premier ministre et candidat qui remporte le jackpot et ne sait pas ou le dépenser. A l’image de l’histoire de Al capone qui s’est enrichi dans la pègre et qui finira très mal dans les labyrinthes de la mafia américaine. L’affaire semble très sérieuse et elle peut avoir des répercussions sur la marche de l’Etat et des institutions de la République.
Babacar Papis Samba
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