Tensions entre conducteur de « JAKARTA » et la municipalité de Tivaouane: Vers un Gamou électrique
Il est judicieux voire impératif pour les guides religieux de la ville de Seydi El Hadj Malick Sy de sermonner les jeunes conducteurs de Jakarta et la municipalité. Et pour cause, la ville a été mise sens dessus-dessous. A quelques jours du Gamou, les conducteurs de Jakarta ont dénoncé la hausse de leur taxe. Ce que refuse Demba Diop Sy, le Maire.
Avec le démarrage du « Bourd » marquant le démarrage de préparatifs du Mawlid à Tivaouane les populations sont sur le qui-vive. En effet, hier, de vives altercations ont opposé les forces de l’ordre aux conducteurs de Jakarta établis dans la ville de Mame Maodo Malick Sy. Ces derniers dénoncent avec la dernière énergie la hausse sur la taxation relative à leur circulation lors du « Gamou » commémorant la naissance du Prophète (Psl).
Des tas de cailloux qui jonchaient les rues, des feux allumés çà et là et de manière sporadique. La ville de Tivaouane a changé de visage. Des tricycles incendiés, des jets de pierres entre les conducteurs de Jakarta et les forces de l’ordre. Des stations-services qui ont reçu la furie des manifestants. Ce fût le sauve qui peut. Ces derniers dénoncent la hausse des taxes qui seraient passées de 6000 à 26 000. Soit une hausse de 20.000 Fcfa. Garants leurs motos, les jeunes en nombre important ont manifesté de toutes leurs forces. Selon Mansour Fall, président de Arret Khar Yalla à Tivaouane, tout cela est dû au maire. « Chaque année on paie 6000 et cette année on nous demande de payer 10.000. Une fois au trésor on nous dit que nous devons payer 20.000 et c’est anormal. C’est dur et pourtant les voiture ne paie pas cela. C’est impossible de hausser la taxe », a-t-il dénoncé.
Le « Gamou » est une période faste pour les populations de la ville en particulier les conducteurs de Jakarta. Ces derniers qui sont aussi sollicités par les pèlerins dans le cadre de leurs déplacements y trouvent bien leur compte. Pour ces derniers très en colère tout cela ce sont des manigances de Demba Diop Sy le maire de la ville de Tivaouane. « Il est le maire et il nous avait demandé de payer 6000. Il a changé de discours et donc il ne peut pas faire du « wax waxet » Il a gâté la ville. Nous sommes des responsables et nous voulons travailler et nous ne cherchons pas la violence. Il n’a plus de vision nécessaire pour diriger cette ville », ont argué les conducteurs de Jakarta. Ils ont aussi dénoncé le fait que le maire ait coupé les arbres leurs servant d’abris. « C’est irréfléchi. En cette période de Gamou, il a semé le bordel. Tout le monde est fatigué », ont pesté les jeunes.
Les populations ont lancé un appel à l’endroit des deux parties afin de discuter et de trouver un consensus. A en croire les populations, il est judicieux de se retrouver autour d’une table surtout en cette période où la ville accueille les invités.
Demba Diop Sy botte en touche
Après le cri de cœur des Jakartamen, le Maire Diop Sy a balayé en touche les allégations des conducteurs de motos-taxis. Selon lui, les conducteurs en règle ne doivent payer que 1 000 francs CFA, une somme modique destinée à couvrir les frais administratifs. Cependant, il précise que « ceux qui ne sont pas en règle refusent d’obtempérer, ce qui est à l’origine des tensions. » Le Maire a également révélé que certains Jakartamen se voient demander de payer 6 000 francs, voire 20 000 francs, en fonction des irrégularités de leur situation. Pour lui, ces montants sont justifiés par le non-respect des réglementations en vigueur.
Pour l’heure c’est un calme précaire. Mais la ville traîne les stigmates des affrontements. Il est attendu, la réaction des guides religieux de Tivaouane.
Laisser un commentaire